Les questions réponses en entretien d’embauche doivent être apprises par cœur

L’entretien de recrutement est une succession d’échanges et de questions. Les questions posées par les recruteurs ont évidemment une raison d’être. Chaque réponse apportée par le candidat est une information supplémentaire obtenue par le recruteur. Il est évident que si tu n’es pas préparé à cet exercice, tu vas commettre des erreurs, sans forcément t’en rendre compte, et cela jouera en ta défaveur lors de l’entretien.

Pour t’aider  dans cet exercice, je vais lister les questions les plus posées en entretien et y apporter les réponses appropriées. Ainsi tu sauras exactement comment répondre le jour J.

Mais avant d’aller plus loin, sache que lors d’un entretien tu ne peux pas affirmer telle ou telle chose sur toi. Il faut justifier ses propos par des exemples concrets afin de convaincre le recruteur. En faisant ainsi tu multiplieras tes chances de réussir ton entretien et de plaire à la personne en face de toi. Je t’indique dans la suite de cet article comment faire !

Les principales questions posées en entretien d’embauche et leurs réponses

1/ « Parlez-moi de vous »

Cette question est un grand classique. Elle est quasiment systématiquement posée lors d’un entretien. J’ai écrit un article complet sur cette question et je t’invite à le lire. Pour résumer, le recruteur souhaite amorcer l’entretien et connaître ta manière de t’exprimer et de structure tes pensées.

Tu dois donc transmettre des messages forts, percutants qui vont susciter l’intérêt du recruteur. Pour cela tu vas présenter ton parcours par thématique associé à tes réussites. Tu utiliseras également les techniques du storytelling pour captiver l’attention de la personne en face de toi.

2/ Quelles sont vos qualités et vos défauts ?

Comme je te l’ai déjà dit, le recruteur n’a aucune raison de te croire sur paroles. Dire que l’on est très rigoureux, bien organisé, travailleur…tout le monde peut le faire. Mais il faut obligatoirement illustrer ses qualités par des exemples. C’est de cette manière qu’une fois encore tu te démarqueras des autres candidats.

Qualités

Exemple 1: Les sujets sur lesquels je travaille sont multiples, pour ne pas les confondre, je range chaque fin de semaine les dossiers dans des classeurs référencés. Je scanne également les dossiers terminés par date afin d’y revenir si besoin dans plusieurs mois ou années.

Exemple 2 : Je n’aime pas terminer ma journée avec une tâche en attente. Je préfère rester 30 minutes de plus au travail, boucler le dossier puis rentrer chez moi. Il m’est également arrivé de rester 1heure de plus.

Défauts

En ce qui concerne les défauts, beaucoup de candidats font de grossières erreurs. La 1ère évidemment est d’exprimer un défaut qui s’avère être un vrai handicap pour le poste. En effet si tu dis que tu es timide, introvertie, pour un poste de commercial, c’est très handicapant. Autre exemple, si tu dis que tu ne tiens pas en place, que tu dois faire plein de choses différentes pour un poste de programmeur informatique, là c’est encore c’est un problème.

Il ne faut pas hésiter à donner de vrais défauts, mais qui sont personnels et qui n’ont pas d’impact sur le poste convoité.

Exemple 1 : Pour un poste de chargé de communication, tu peux dire que tu es maladroit, que tu casses tout ce qui passe entre tes mains.

Exemple 2 : pour un poste d’employé de banque, tu peux dire que tu es complexé par ton poids et que tu te dévalorises en société.

Tu vois ces défauts n’ont aucun lien avec le poste et pourtant ce sont des défauts. Le recruteur en conclura que tu as bien répondu à sa question et que tes défauts ne viendront pas entraver la bonne tenue du poste.

« Je suis perfectionniste »

Enfin, oublie le fameux « je suis perfectionniste ». J’ai entendu cette phrase des centaines de fois, comme tous les recruteurs d’ailleurs et je n’en peux plus. Être perfectionniste n’est pas un défaut et si aux yeux du candidat ça l’est, alors c’est un très mauvais exemple car le recruteur conclura que le candidat perd trop de temps et n’arrive pas à boucler ses dossiers, à aller au bout de ses missions.

3/ Pourquoi avez-vous postulé ?

Quand un recruteur te pose cette question, il ne veut pas forcément savoir pourquoi tu as postulé. Il sait très bien que tu veux trouver un job, que tu as vu l’annonce, que tu as postulé pour décrocher un CDI, un stage… Cette question est plus subtile que ça.

Ta réponse doit davantage répondre à un besoin de l’entreprise. Le recruteur doit comprendre que tu as cernés les vrais besoin du poste, de l’entreprise ou du service. Il faut donc éviter de donner des motivations qui sont trop centrées sur toi-même comme par exemple : « je veux mettre en application ce que j’ai appris durant mes études » ou bien encore « je veux découvrir un nouveau secteur. »

Voici ce qu’il vaut mieux dire lorsqu’on te pose cette question :

Exemple 1 : Je veux construire l’offre digitale du produit Trucmuche, mission que j’ai déjà réalisée chez MonSuperEmployeur, afin de toucher un plus grand nombre de clients.

Exemple 2 : Je souhaite contribuer au développement de cette Startup en amenant ma joie de vivre, mon dynamisme aux équipes en place.

4/ Avez-vous des questions ?

Un peu comme la question « parlez-moi de vous », il s’agit là d’un grand classique. A la fin de chaque entretien, le recruteur te posera quasiment systématiquement cette question. Il y a 2 possibilités :

1. soit vous vous êtes vraiment tout dit durant l’entretien, tu as posé des questions pertinentes, le recruteur t’a répondu et dans ce cas tu peux répondre ainsi : « Vous avez répondu très clairement à mes questions, si j’ai d’autres questions ou si j’ai besoin d’éclaircissements, je n’hésiterai pas à vous envoyer un mail. »
2. Soit tu n’as pas posé de questions durant l’entretien et il est temps de le faire. ATTENTION : les 1ères questions ne doivent pas porter sur le salaire, les avantages, le temps de travail, le nombre de congés payés etc… Évidemment ce sont des détails importants mais tu auras le temps d’en savoir plus à un autre moment. On peut penser que tu es plus intéressé par les avantages liés à ce poste que le poste en lui même si tu poses ces questions en premier. Cela ne renvoie pas une image très professionnelle, mais plutôt personnelle voire individualiste.

Quelles questions poser ?

Il est donc important que tes questions aient un lien avec le poste, les objectifs, l’entreprise etc…

Exemple 1 : Vous parliez tout à l’heure des objectifs de l’entreprise, je suis très intéressé notamment par l’augmentation du nombre de prospects, pouvez-vous m’en dire davantage ?

Exemple 2 : Comment est organisé le service dans lequel je vais évoluer ? Y-a-t-il des liens fonctionnels entre les services ?

Exemple 3 : Quelle place la fonction RH a-t-elle dans votre entreprise ?

Exemple 4 : qu’attendez vous précisément de la personne recrutée durant ses 3 premiers mois ?

Exemple 5 : Quelle est la stratégie de l’entreprise d’ici 5 ans ? Souhaitez vous élargir les domaines d’intervention ou vous recentrer sur les activités principales ?

5/ Quel est votre niveau d'anglais

Evidemment selon ton niveau d'anglais, ta réponse et ton comportement vont être différents. Attention à ne pas mentir sur ton niveau de langue sur ton CV. 

1. Si tu parles couramment l'anglais, je te conseille de répondre à la question directement en anglais. Cela montrera au recruteur que tu le parles parfaitement et que ce n'est pas un point bloquant. De plus tu auras pris l'initiative de répondre en anglais, de manière spontanée, et c'est toujours appréciable aux yeux d'un recruteur lors d'un entretien.
2. Ton anglais est perfectible, tu avais un bon niveau durant tes études mais tu n'as pas assez pratiqué ces dernières années. Dans ce cas, je conseille toujours aux candidats de dire la phrase suivante en guise de réponse : "I haven't spoken English for a long time. In my previous job, speaking English wasn't necessary, but I learn quickly" Ce qui veut dire "Je n'ai pas parlé anglais depuis longtemps. Dans mon emploi précédent, parler anglais n'était pas nécessaire mais j'apprends vite" Le recruteur comprendra donc que tu n'as pas parlé anglais depuis longtemps mais que tu sembles avoir quand même un certain niveau et qu'en plus de cela, tu es prêt à te remettre à niveau. Cela participe à mettre en avant ta motivation, et cette difficulté ne semble pas être un frein pour toi.
3. Tu parles mal anglais et tenir une discussion n'est pas possible. Il ne faut pas le cacher. Réussir un entretien de recrutement veut dire être honnête et transparent. Si le recruteur comprend que tu ne parles pas anglais alors que tu laissais présager le contraire, il pensera qu'il ne peut pas te faire confiance. Dans cette situation il faut donc avouer que ton niveau d'anglais n'est pas au niveau attendu pour le poste, mais qu'il ne s'agit pas d'une difficulté pour toi car ce poste t'intéresse vraiment et que tu feras tous les efforts nécessaires pour répondre aux besoins de l'entreprise.  Ainsi, le  recruteur peut
   1. soit refuser malgré tout ta candidature à cause de ton niveau d'anglais,
   2. soit te laisser une chance car tu as su être franc, le convaincre de ta capacité à apprendre et prouver ta pugnacité.